C’est un autostoppeur qui tente sa chance sur la Nationale, vers le sud, sac au dos.
Une Mercedes 500 rutilante s’arrête à son niveau. Le conducteur est en smoking, lunettes noires et gros havane au bord des lèvres. « Avant que vous ne montiez dans ma voiture j’aimerai que vous me disiez si vous êtes de droite ou de gauche en politique ». Pour être un grand naïf, l’homme répond : « Je suis de gauche. Et vous ? ». Le conducteur de la Mercedes lui répond : « Pas moi ! Dommage ! » et redémarre en trombe.
Quelques minutes plus tard, une BMW, grosse série 8 clinquante s’arrête à son tour et il se passe exactement la même chose : le conducteur demande à l’auto-stoppeur de quel bord politique il est et celui-ci de lui servir la même réponse. Comme pour la première fois, le type à la BMW redémarre en laissant l’auto-stoppeur marri sur le bord de la route.
Quelques quarts d’heure plus tard, après ces deux déconvenues, une Porsche 911 Carrera magnifique s’arrête à son niveau sur le bas-côté. Sa conductrice, splendide blonde, encore mieux carrossée que sa voiture lui demande de quel bord politique il est. Cette fois, l’auto-stoppeur laisse sa naïveté de côté et répond qu’il est de droite. La fille lui dit : « Vous pouvez monter ! », ce qu’il s’empresse de faire.
Au fil de la route qui défile à vive allure, l’autostoppeur remarque que la fille porte une minijupe ultra courte et, qu’à chaque bosse de la chaussée, chaque passage de vitesse, à chaque accélération, la jupe remonte, remonte... Il a le regard fixé sur les cuisses fuselées de la jeune femme et les yeux exorbités sur la petite culotte en dentelle de sa bienfaitrice qui finit par apparaître dans son horizon visuel.
Finalement, il n’y tient plus et il dit à la dame : « C’est marrant la politique ! Je ne suis de droite que depuis dix minutes et déjà, j’ai envie de baiser quelqu’un ! »